Florent est de retour à Paris. Il a passé plusieurs années en Guyane, comme forçat, il a été arrêté en décembre 1851 pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Après avoir réussi à s’échapper, il arrive enfin à Paris en septembre 1858.
Mme François, une maraîchère, le trouve pont de Neuilly, il n’a pas mangé depuis un moment et est tout débraillé. Comme il a trop peur de se faire attraper, il ne veut pas parler de lui mais veut aller au quartier des Halles. Cela tombe bien, elle y va pour vendre ses légumes. Il entre alors pour la première fois dans les nouvelles Halles de Paris. Elle lui présente Claude Lantier, peintre qui lui fait visiter les nouvelles rues et allées du quartier. Il est déboussolé, ne reconnaît rien, ni personne, alors qu’il a vécu là pendant des années. Il rencontre ensuite Mlle Saget, Mme Lecoeur et la Sariette, les commères des Halles, occupées à leur passe-temps favori : les cancans. C’est alors qu’il tombe sur Gavard, par hasard, un ancien voisin qui le reconnaît tout de suite et le conduit chez son frère Quenu.
Depuis le départ de Florent, Quenu est devenu charcutier, il s’est marié avec la belle Lisa, a eu une fille Pauline, puis a repris la charcuterie de son patron Gradelle, à la mort de celui-ci, avec sa femme. Leur commerce florissant a déménagé rue Rambuteau en plein cœur des Halles. Florent est hébergé par son frère et sa belle-sœur.
Comment Florent va-t-il vivre cette nouvelle vie ? Comment va-t-il subvenir à ses besoins ? Comment va-t-il intégrer cet univers où tout Paris vient s’approvisionner pour se nourrir ?
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Émile Zola fait partie des grands écrivains du 19ème siècle, notamment grâce à son œuvre Les Rougon-Macquard, sous titrée Histoire naturelle et sociale d’une famille sous les Second Empire, qui regroupe 20 romans dont Le Ventre de Paris mais aussi Au Bonheur des Dames ou encore Germinal. Il y décrit le plus fidèlement possible la vie à cette époque avec les nombreux changements qui s’y produisent.
Certains diront que Zola a un style difficile à lire et ce n’est pas faux. Il fait beaucoup de longues descriptions. Mais comment ne pas aimer cette façon singulière de nous raconter le Paris de l’époque, sur comment les gens du peuple vivaient. J’ai vraiment eu l’impression d’être dans les Halles de Paris, de me promener dedans, de sentir les odeurs, de voir les couleurs des différents produits vendus là, les poissons et fruits de mer, les viandes, les volailles, les fruits, les légumes, le beurre, les fromages, les fleurs… Il sait nous transporter dans son univers. Il sait aussi dépeindre au mieux les sentiments de ses personnages pour aller plus loin que la description du quartier, pour que l’on comprenne l’évolution des mentalités de cette période, ici le militantisme républicain et le commerce, les taxes,…
Bref personnellement, même si ce n’est pas mon Zola préféré, j’aime ce genre de classique qui me fait voyager dans un autre temps.
Fiche technique :
Le Ventre de Paris
par Emile Zola
Edition Kindle
152 pages
Drôles de Lectrices 