En 1849, Maximilian von Lekkowski est étudiant dans le réputé lycée parisien Philippe le Bel. Il est fils d’aristocrate et passe plus de temps à s’amuser qu’à réviser puisqu’il a la chance d’être né dans une famille aisée. Ce n’est pas le cas de Marios Constantin, fils du régisseur d’une plantation réunionnaise, envoyé par son père à Paris pour passer son baccalauréat et trouver une meilleure condition que la sienne. Contre toute attente, ces jeunes hommes vont se lier d’amitié, Maximilian qui abuse des choses de l’amour cherche à comprendre pourquoi Marios ne profite pas de sa vie parisienne. La raison est simple son coeur est resté à la Réunion auprès de sa bien aimée Calixte.
Calixte de Blanchecombe est la fille d’un comte et d’une femme de bonne famille. Cependant, sa vie est loin d’être un conte de fée. En 1847, alors qu’elle n’a que 10 ans, ses parents, désargentés, décident de commencer une nouvelle vie à la Réunion, ils cherchent fortune dans cette nouvelle colonie. Sa mère ne croyant pas en leur réussite (elle n’a aucune confiance en son mari qu’elle juge incapable) se suicide pendant la traversée. Chargé par son père de récupérer du matériel, Marios est au port quand elle débarque sur l’île. Il tombe tout de suite éperdument amoureux de cette si fille si bien apprêtée, à la peau si blanche et qui se comporte avec tant de belles manières.
La situation ici n’est pas celle que M. de Blanchecombe espérait et tellement occupé à ses affaires, il laisse sa fille se mêler aux enfants de la plantation qui sont les enfants des esclaves. Nini, une esclave instruite et Marios vont devenirs ses meilleurs amis. Elle a déjà une passion, le dessin, qu’elle pratique beaucoup pour imager les histoires que ces amis lui racontent. Seulement, le sort va une nouvelle fois s’acharner sur elle, son père est retrouvé mort, noyé. La jeune fille devient alors la pupille de M. Vallonsombre, un riche homme d’affaires, qui ne s’intéresse qu’aux profits et au pouvoir, quitte à être dans l’illégalité.
Cet affreux personnage va finir par étendre son emprise sur Calixte. Arrivera-t-il à séparer les amoureux, Calixte et Marios ? Empêchera-t-il Calixte de devenir la femme qu’elle rêvait d’être ? Et vous comment auriez-vous réagit suite à tous les malheurs qu’elle a dû endurer ?
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Gabrielle Dubois est une romancière, dont la période de prédilection est le 19ème siècle. Elle écrit des romans toujours basés sur des héroïnes avec un féminisme assumé. Elle a déjà publié plusieurs livres dont la saga Elfie. Il existe une suite à ce roman : Calixte 2 – L’odeur de la neige.
Je ne peux pas dire que j’ai détesté ce livre mais je ne l’ai pas aimé non plus. J’ai reçu ce roman, gracieusement envoyé par son autrice, dans une période compliquée pour moi, j’ai donc vraiment eu du mal à entrer dans l’histoire. J’ai d’abord été perturbé par le fait que le récit était raconté par von Lekkowski qui nous raconte sa vie parisienne et sa relation avec Marios dans les premiers chapitres, j’avais du mal à voir le rapport avec Calixte qui n’apparait que dans le 5ème chapitre (même si ils sont courts). Le roman se veut féministe mais il est écrit à la 1ère personne par un homme. Ensuite, nous enchaînons les allers-retours temporels, entre le moment où le narrateur interroge Calixte et Nini pour comprendre leur état d’esprit et les moments des épisodes de leur vie en question. Enfin, rien n’est épargné à cette pauvre jeune fille, le deuil et la méchanceté dont elle est victime vont, à mon sens, trop loin. Cependant, j’ai bien senti le côté engagé pour les droits des femmes et le combat contre l’esclavage de l’ouvrage à travers les mésaventures des protagonistes et les extraits du Code Civil des Français (1804) et du Code Pénal de l’Empire Français (1810), dont la lecture nous permet de nous rendre compte du système patriarcal de l’époque. Bref, je pense que je suis un peu passé à côté de cette oeuvre par manque d’adhésion au style de l’autrice. Je vous invite à vous faire votre propre opinion.
Fiche technique :
Calixte 1 – Le bruit du soleil
Par Gabrielle Dubois
Editions : Auto-édition
321 pages